Pièce pour soprano et orgue
dédiée à Isabelle Fabre, soprano, et à Pierre Jean Schoen, titulaire des orgues de la Cathédrale Sainte-Cécile d’Albi. Commande de l’Association Christophe Moucherel pour les Fêtes de la Sainte Cécile (2012). Enregistré à la Cathédrale Sainte-Cécile, le xxxxx sur l’orgue xxxxx de 1736.

Le Sub tuum præsidium constitue probablement la plus ancienne prière chrétienne adressée à la Vierge Marie. Cette prière était employé depuis longtemps dans les rites d’Orient & d’Occident, selon de nombreuses variantes textuelles, lorsque, en 1917, la John Rylands Library de Manchester fit l’acquisition d’un lot de papyrus en provenance d’Egypte (sans précision exacte de la localisation où ils furent découverts), parmi lesquels un fragment de 18 cm par 9,4 cm contenait son texte en grec.
C. H. Roberts en fit la publication en 1938 (Catalogue of the Greek and Latin Papyri in the John Rylands Library, III, Theological and literacy Texts, Manchester 1938, pp. 46-47). Roberts le date alors du IVème siècle, estimant impossible une invocation à la Théotokos avant ce siècle. Mais son collègue E. Lobel, se fondant sur une analyse purement paléographe, déclara que le texte ne peut absolument pas être plus tardif que le IIIème siècle, la datation probable se situant entre 250 & 280. Le Sub tuum præsidium précède donc de plusieurs siècles l’Ave Maria dans la prière des chrétiens.
Comme toutes les prières liturgiques antiques, le Sub tuum præsidium présente une noble simplicité, une concision dans l’expression des sentiments, alliées à une fraîche spontanéité. Plusieurs réminiscences bibliques s’y dessinent, le dernier terme, « bénie », renvoyant à la salutation d’Elisabeth : Benedicta tu in mulieribus. La communauté chrétienne égyptienne se tourne directement vers Marie et demande sa protection. Ce recours à la Vierge Marie, dans une situation de danger, situe sans doute l’invocation dans un contexte de persécution (celle de Valérien ou celle de Dèce).
C’est à partir d’une adaptation en latin du texte grec, différente par certains termes : « misericordiam » au lieu de « præsidium », « salva » au lieu de « libera », « pura » au lieu de « gloriosa », donnant une inspiration plus humble et plus recueillie au texte que cette pièce a été composée.
Disponible sur le CD « Ave Maria » produit par l’Association Christophe Moucherel
http://www.moucherel.fr/pages/menu/boutique/nouveau-cd-ave-maria.html
Année de composition : 2012
Durée : 4’40
Création : novembre 2012
(Cathédrale Sainte-Cécile, Albi, France)
Enregistrement : xxxxx
Instrumentation :
soprano, orgue